Je me suis jamais cachée de ne pas apprécier Nier Automata.

Attention, je ne dis pas que c’est un mauvais jeu ! Il a quelque défauts, surtout gameplay (la caméra qui se coince dans les murs, ma seule faiblesse…) mais l’histoire est intéressante à suivre et d’après certains avis différents du mien, la musique est chouette (je reviendrai dessus en première partie).

Mais je n’aime pas ce jeu.

Mon problème avec la musique

Avant de commencer d’énumérer les différents points qui me font détester ce jeu, je reviens vite-fait sur la musique. Parce que oui, je n’aime pas la musique. En fait, la musique de Nier Automata est douloureuse (physiquement) pour moi. Certains sont, pour moi, hyper désagréable (en premier l’orgue et la cornemuse) et l’effet “désagréable” se trouve dans toutes les musiques du jeu.

Assez étonnamment, cet effet n’est pas présent dans l’OST de NieR (1er du nom) ou dans les remixes FFXIV. Je ne sais pas si c’est les différents enregistrement ou les paramètres de mon casque qui me procure cet effet, et je n’ai pas essayé d’écouter des enregistrements de concerts ou des remixes.

D’un point de vu purement objectif, je salue le travail de Keiichi Okabe, notamment ce qu’il fait avec le “chaos language” (les fausses paroles de ces chansons qui n’ont aucun sens).
Mais bordel cette OST me fait mal.

La seule musique que je supporte c’est celle-ci, Possessed by Disease.

Une bonne dose d’antidépresseur

En terme d’écriture, et ce qui me fait systématiquement décrocher des jeux de Yoko Taro, c’est l’omniprésence du désespoir, de la dépression et du fatalisme. On sait, dès le départ (à partir du moment où on connaît les travaux de Y.T.) que l’histoire va mal finir, et qu’aucun personnage n’aura une histoire positive (dans les fins canons).
Et personnellement, je n’aime pas ce genre de trope d’écriture, que je trouve juste totalement inintéressant à suivre : quel est l’intérêt de suivre et faire évoluer un personnage si, de toute façon, il va mal finir ?

Ce trope est totalement poussé à l’extrême avec les œuvres de Y.T et une des raisons qui m’ont fait décroché de NieR Gestalt & Replicant, parce qu’à la fin, on finit par avancer à reculons. On ne veut pas, ou plus, voir ses poupées (je reviendrai sur ce terme plus tard) souffrir.

Du coup, dès le départ, l’histoire de Nier Automata est “perdu”. L’impact du joueur est inutile, et on n’a aucun contrôle sur les différentes situations. Nous ne sommes que spectateurs.
Cela fonctionne plus ou moins dans une série (et encore), mais absolument pas dans un jeu (sauf, éventuellement, visual novel).

Je ne considère pas, attention, que Nier Automata raconte rien. Mais ce que ça tente de raconter ne me touche pas.

Si ça ressemble à un canard, que ça nage comme un canard et que ça cancane comme un canard, c’est qu’il s’agit sans doute d’un canard

Je vais poser ça vite fait, parce que la question posé par NieR:A (ou plutôt comment je le vois) : les “robots” de NieR sont des humains un peu plus solide (et sexy, mais j’y reviendrai). Toutes les excuses sur la mémoire, les clones (quand on meurt) ne sont que des excuses gameplay.

Ce point de vue annule donc toute la question sur les “sentiments des robots” parce que.
Ce sont des humains.

Et bordel de merde arrêté avec le trope des IA qui ont des émotions. Je vous en supplie. On a plus intéressant à raconter que ça, surtout quand on a vu l’évolution avec les LLM (Large Language Model) et NLP (Natural language processing).

Et si on aborde la partie “la mémoire de 9S est wipe à chaque fois”, bah, qu’est ce que ça change que ce soit des androïdes ou des humains ? En quoi le fait que ce soit des androïdes change le propos ?

Je veux dire, il existe différentes œuvres qui parlent de sauvegarde mémorielle et de clonages, que ce soit d’un point de vue cyberpunk (Carbone Modifié) ou plus positif (comme la pentalogie de l’Étoile de Pandore). Certains jeu l’aborde aussi, comme SOMA. Le clonage est proposé comme une excuse gameplay pour le premier Bioshock. La question de l’identité est même posé dans les différentes séries de Star Wars !

Yoko Taro est horny

Je déteste profondément le chara-design des personnages de NieR:Automata (et ce n’est pas la question du chara-designer, que j’apprécie beaucoup. Il a notamment travaillé sur les excellents Bravely Default ou Grand Blue Fantasy).
Les personnages féminins sont hyper sexualisés et montré comme des poupées. C’est poussé à l’extrême par l’easter egg de regarder sous la jupe de 2B.

En 2017, ce n’est plus tolérable d’avoir ce genre de personnage. J’ai rien contre les personnages sexualisé, mais c’est le traitement qui en est fait.

Parce que 2B (et A2, dans une moindre mesure) est une poupée. Son design et son traitement par son créateur en fait une poupée quasi sexuelle, et la communauté s’est jetée dessus.

Oui, parce que, quand on a dit à Yoko Taro qu’il existait des porno de 2B (Rule 34 tout ça), vous savez ce qu’il a répondu ? Qu’on pouvait les lui envoyer.

De plus, à aucun moment, la question du sexisme est abordé (car je suis tout à fait d’accord avec le fait d’utiliser un design sexy pour questionner ou parodié, comme le fait très bien Bayonetta), ce qui rend la chose très désagréable.

(Point mauvaise foi : 2B est une tsundere inintéressante à suivre parce que son “évolution” est d’un cliché absolu.)

EDIT : On m’a fait remarqué que le jeu ne compte qu’un seul personnage androïd masculin, 9S. Qui est un gamin en short. Je vous laisse en faire les conclusions que vous voulez.

L’histoire part dans tous les sens [Spoiler N:A + NieR]

À partir du moment où des morceaux conséquents de l’histoire de ton jeu sont révélé dans des morceaux de concerts, des publications sorties au japon, ou ce genre de chose, il y a un problème.

NieR (1er du nom) est connecté à Drakengard, ce qui est statué dès le départ. NieR:Automata se déroule beaucoup plus tard par rapport à NieR. Et ça part. Dans. Tous. Les sens.

On a une guerre contre des machines construit par des aliens, qui ont envahi la terre après l’extinction de l’humanité et qui se sont ensuite éteints (tué par leur propre création). Que les androids sont “maintenus” par une IA (des aliens) pour donner aux machines un intérêt.

Et puis, pourquoi on connecterai pas l’histoire au bordel immense qu’est NieR ?
Let’s go !

À l’origine je voulais résumé l’histoire de NieR, mais je me suis rendue compte que :

  1. C’est vraiment un bordel
  2. Ca sortirait plus ou moins du cadre de l’article
  3. Ca spoilerait quand même un peu trop.

Du coup je vais juste faire une simple phrase : si on avait pas tiré un missile sur un dragon, on aurait peut-être pu s’en sortir.

Le pire, dans tout ça, c’est que j’ai tendance à préférer l’histoire de NieR 1 (alors que c’est un bordel incompréhensible) à NieR:Automata, notamment parce que les personnages me sont plus sympathiques et couvre beaucoup plus de choses. Je trouve que c’est plus agréable de découvrir l’histoire de NieR (et surtout on se sent récompensé) par rapport à N:A.
Surtout que dans N:A, quand on connaît le plot-twist de NieR, bah on perd un intérêt ÉNORME (bah oui, y’a pas de plot twist!) sur le plot de NieR:Automata (aka : l’humanité a disparu depuis le départ, et on se bat pour rien).

Je trouve aussi le propos de NieR plus intéressant (cf. ma partie sur le canard) au sujet de l’âme, des maladies et de ce qu’on peut faire pour survivre. Et aussi, pour l’époque, le plot twist est super intéressant et nouveau (maintenant, plus trop, mais ca reste un sujet que j’aime bien. Sauf dans FFXV, mais parce que FFXV est nul à chier).

La pire collab de FFXIV

L’histoire du raid n’a aucun sens. Ne rentre pas dans FFXIV. Bordel, on sait que les mondes parallèles sont valides dans Drakenguard, ALORS POURQUOI ?
Chaque partie du Raid sont INCROYABLEMENT longues.

Y’a une boule de poupée 2B. Qui ressemble à une boule de sperme.
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Y’a une 2B géante ????
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Y’a TROIS.
PHASES.
DE COULOIR.

T R O I S.

Y’a des 2B PARTOUT.

Ce qui me pose problème

NieR:Automata parle :

  • De la création des émotions chez des androïdes et des “machines” (Le canard tout ça)
  • D’une guerre entre deux types de robots, qui n’a aucun but et n’avance pas.
  • De l’extinction d’une espèce par l’IA.

Les aliens ont été détruits par leur propre création (pitié, j’en ai marre de ce trope) car ils étaient moins intelligent qu’eux. Je vais me contenir, mais globalement, c’est un trope tellement éculé que c’est une des bases de Warhammer 40K.
Pour les émotions, la différence humain-robot, c’est de base un sujet qui ne me touche pas, mais en plus, que je trouve très mal raconté dans N:A. Même Detroit Become Human (que je déteste) aborde mieux le sujet.

La question de la guerre est finalement la seule intéressante, notamment par la présentation des ennemis (les machines) par rapport aux humains. On suit la guerre sur sa fin, et on comprend vite que finalement tout ceci n’a aucun sens. Et pourtant, on continue, car on n’a pas le choix. Parce que ce qui définit les personnages, c’est le fait d’être des armes.
Et ça c’est intéressant !

Mais le fait d’être androïdes ne changent rien, surtout quand on sait qu’aucun humain n’apparaît : puisque les androïdes ne sont jamais confronté à un vrai humain, rien ne les rend différent du joueur.
Là où Detroit Become Human aborde mieux le sujet, c’est qu’il met en confrontation les deux camps et nous propose de jouer “comme un robot” ou “avec des émotions”.

De fait, je suis persuadée que le choix de jouer des androïdes est pour jouer à la poupée, et le côté très sexualisé des personnages me pose énormément problème, car cela rend le jeu très sexiste.
En effet, les personnages n’ont pas besoin de s’habiller, ce sont des androïdes ! Ils n’ont pas de pudeur (mais ont les autres émotions, comme c’est PRATIQUE) ! Vite, jouons un perso quasi à poil (coucou A2) pour montrer qu’elle est bien détruite (avec des collants, une poitrine, des petits pieds et un visage totalement observable !).

Je pense sincèrement que le traitement des personnages féminins auraient été très différents si, au lieu d’utiliser des androïdes, on aurait joué des vrais femmes (quitte à écrire une histoire autour des modifications génétiques). Enfin, j’espère.